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"Questionner et enrichir l'expérience d'une œuvre, exploiter la musique au maximum de ce qu'elle a à nous dire, décloisonner les disciplines et les enseignements en les faisant travailler tous ensemble, sont les credo de Pygmalion pour transmettre l'universalité et l'humanisme de la musique aux publics les plus larges."

Mais Kiosque que c'est ?

 

Attirer la curiosité des jeunes générations, renouveler les publics, permettre à des musiciens de Pygmalion de transmettre leur passion et d'éveiller des vocations : tels sont les objectifs du Kiosque imaginé par Pygmalion pour développer son ancrage citoyen et sociétal dans les territoires.

 

C'est à la Station Ausone, lieu d'événements culturels de la librairie bordelaise Mollat, que le premier Kiosque voit le jour avec une saison de concerts gratuits tous publics associés à des ateliers pédagogiques. Le Kiosque Pygmalion se veut d'emblée un projet à dimension régionale pour irriguer plus largement la Nouvelle-Aquitaine, dans de petites communes rurales ou des villes dont les habitants n'ont pas ou peu accès à des concerts de musique classique.

En 2006, des jeunes gens âgés d'à peine 20 ans donnent les oubliées Missae Breves de Bach sous la direction du fougueux chef d'orchestre débutant, Raphaël Pichon. Au fur et à mesure des programmes joués, la critique musicale européenne crie au tour de force et aux chefs-d'Å“uvre ressuscités : c'est tout l'état d'esprit de Pygmalion et de son créateur, Raphaël Pichon, qui sont reconnus et récompensés.

 

Avec un chœur et un orchestre sur instruments d'époque, l'ambition de Raphaël Pichon est clairement de poursuivre le travail de redécouverture de répertoire baroque, classique et romantique intié par les "baroqueux"* des première et deuxième générations.

Mais pas seulement.

Sur les plans historique et scientifique, il s'agit d'exhumer des Å“uvres inédites, tel l'Orfeo de Rossi, et de les questionner à travers différents prismes contextuels : musicologique, religieux, historique, politique. Et de construire ainsi des programmes originaux qui mettent en lumière les faisceaux de correspondance entre les Å“uvres : par exeple des motets de Bach qui dialoguent avec d'autres motets de la Renaissance dans lesquels Bach aimait puiser pour la liturgie.

 

Aiguiser la curiosité de chacun en sortant des sentiers battus, atteindre des publics élargis, de différentes cultures, origines sociales ou sensibilités artitistiques, est également au cœur de l'ambition de Pygmalion. Pour cela, Pygmalion utilise différents leviers : le contenu même des projets, les rencontres artistiques permettant un croisement des publics, une diffusion dans des lieux où on ne l'attend pas, des (re)diffusions de concerts sur des plates-formes digitales.

Toucher de nouveaux publics passe également par des actions de médiation et de transmission : Pygmalion accueille régulièrement des classes lors de répétitions publiques et d'ateliers qui leur sont dédiés.

Ce volet de l'activité de Pygmalion se développe largement, notamment dans le cadre de la création, à Bordeaux, d'une saison de mmusique de chambre entièrement gratuite : le Kiosque.

 

* Depuis le 20ème siècle, des musiciens et chefs d'orchestre cherchent à "réveiller" des répertoires en interrogrant les goûts et les intentions originels des compositeurs : composition et taille des ensembles, instruments d'époque, diapasons, tempéraments alors utilisés, etc. vont participer à cette volonté d'interpréter des répertoires au plus proche de leur vérité histoire. En Europe, Deller, Harnoncourt, Leonhardt - et bien d'autres encore - sont d'illustres "baroqueux".

Trois productions récentes illustrent parfaitement l'ADN de Raphaël Pichon et de Pygmalion :

Opéra : l'Orfeo de Luigi Rossi

 

Issu du pari qu'il était encore possible de dénicher un chef-d'Å“uvre dans la littérature du 17ème siècle, l'Orfeo de Rossi n'avait jamais vraiment été reconstitué depuis sa création en 1647. Ce premier opéra écrit pour la France est une commande de Mazarin, qui impose au compositeur Rossi de mêler à sa musique transalpine les spécificités de la cour du Roi, en intégrant en premier lieu les ballets à la française. Le cardinal n'avait d'autre ambition que d'impressionner la cour de France par tant de maestria italienne... Raphaël Pichon imagine alors l'essence même d'Orfeo, en élaguant la matière autour de deux thèmes principaux, l'amour et la mort, pour se rapprocher de ce que Rossi aurait pu viser dramatiquement et musicalement, sans intervention du "politique".

Oratorio mis en espace : les Vêpres de Claudio Monteverdi

 

Comment revisiter et partager au 21ème siècle avec de nouveaux publics ce monument du répertoire ? En choisissant le Gashouder d'Amsterdam, une ancienne usine à gaz devenue un cylindre nu, où tout est imaginable en termes d'implantation. La production de Pygmalion se veut un choc visuel et acoustique, les sons viennent de face, de derrière, du dessus ou d'une direction indéterminée. Et l'émotion du public n'en est pas moins immense en ce lieu en total décalage avec les églises ou salles de concert traditionnellement investies pour l'interprétation des Vêpres.

Croisement des disciplines : Bach en 7 paroles

 

Réinterroger les cantates de Bach pour un public élargi dans ce qu'elles portent en termes d'humanité et d'espoir fut le gant relevé avec Bach en 7 paroles.

Pour ce faire, Raphaël Pichon invite des artistes de disciplines extérieures au monde musical à s'accaparer une partie de l'œuvre ou une cantate. Saburo Teshigawara, la compagnie 14:20, Bertrand Couderc, Anne Alvaro, et Marina Abramovic s'associent à Pygmalion pour ce cycle en 7 étapes qui a touché 2 milliions de personnes.

Plusieurs volets de l'activité de Pygmalion nécessitent un soutien financier :

Production d'une tournée ou d'un enregistrement :

L'exigence artistique des programmes conçus par Raphaël Pichon et leur réalisation impliquent des investissements significatifs.

Un cycle de concerts comme Bach en 7 paroles, attaché à un lieu particulier, représente par exemple des coûts plus importants qu'une tournée traditionnelle : les dates fixées dans le lieu d'ancrage du projet, la disponibilité des artistes associés à chaque concert sont autant de contraintes qui limitent le nombre de représentations et donc l'amortissement des coûts liés au temps de répétition dont Pygmalion refuse de faire l'économie.

 

Un enregistrement représente par exemple un investissement de 45 000 EUR.

Le cycle de concerts Bach en 7 paroles a représenté quant à lui un investissement de 250 000 EUR.

Diffusion à l'international :

Les tournées à l'international engendrent inévitablement des coûts de transports conséquents qui freinent parfois les diffuseures. Pour que Pygmalion puisse diffuser ses programmes originaux en Europe et dans le monde, il est nécessaire de trouver des financements pour supporter ce poste de dépenses

 

Pour les représentations à venir des Vêpres de Monteverdi à New York, cela représente 68 allers-retours Paris > New York, et 8 extra seats pour les instruments volumineux soit un total de 55 000 EUR.

Transmission et activités citoyennes :

Ce volet de l'activité de Pygmalion prend avec le Kiosque une nouvelle ampleur et l'ambition de l'ensemble est de dupliquer ce modèle dans des lieux de plus en plus variés et d'installer le Kiosque dans des endroits où on ne l'attend pas : petites communes rurales, Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile, centres de soin...

 

Une journée d'atelier avec cinq musiciens représente par exemple un coût de 7 000 EUR.

Mécènes et partenaires :

Avec une répartition équilibrée entre les financements publics et privés et des coûts de structure limités, Pygmalion affiche une situation financière saine. Ces équilibres sont essentiels pour Pygmalion, lui permettant à la fois une vision à long terme et une grande liberté artistique.

 

Les projets de Pygmalion n'étant pas des programmations "classiques" d'œuvres déjà existantes, le temps de travail sur chaque projet, de deux à trois ans, l'importance donnée aux répétitions et l'ouverture à d'autres domaines artistiques en fonction des programmes appellent un travail et des investissements dont l'exigence de qualité nécessite des soutiens et des financements ponctuels et durables provenant de mécènes comme de partenaires.

 

Dès 2007, la Fondation Orange et EREN Groupe ont été les premiers à s'engager aux côtés de Pygmalion, aidant à son développement et à sa visibilité. Ces dernières années, la Fondation Bettencourt Schueller et Mécénat Musical Société Générale ont également accompagné Pygmalion dans ses productions.

 

Depuis 2014, Pygmalion est en résidence à l'Opéra national de Bordeaux et est conventionné par la DRAC Nouvelle-Aquitaine. Ce partenariat est accompagné par la Ville de Bordeaux et depuis 2017 par la Région Nouvelle-Aquitaine.

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